Je les ai rencontrés ces gamins syriens, enfants d’une bourgeoisie qui abandonne tout – maisons, boutiques, terrains – pour sauver l’unique chose qui compte. Je les ai vus tenir la main de leurs parents qui, comme tous les papas et toutes les mamans du monde, veulent les protéger de la peur et leur achètent une peluche, une casquette ou un ballon avant de monter dans un canot, après leur avoir promis qu’il n’y aurait plus ni cauchemars ni explosions dans leurs nuits....
Nous ne pouvons plus tergiverser, faire des acrobaties entre nos peurs et nos élans de compassion, cette photo fera l’Histoire comme le fit celle de cette fillette vietnamienne la peau brûlée par le napalm ou de ce petit garçon les bras levés dans le ghetto de Varsovie. C’est la dernière occasion pour les dirigeants européens de montrer qu’ils sont à la hauteur de l’Histoire. Et c’est l’occasion pour chacun de nous de faire ses comptes avec le sens de l’existence. "Editorial du journal La Stampa. Italie. 3 sept 2015
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire